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Lors d’une journée d’étude sur le projet de loi organique n° 26-16 :M. Al Aâraj : Le projet de loi organique est une étape majeure en matière de gestion de la diversité qui caractérise le Maroc et d’instauration des règles préservant la dignité et les droits des différentes composantes du peuple marocain

M. Mohamed Al Aâraj, ministre de la Culture et de la Communication, a estimé, mercredi dernier à Rabat, que le projet de loi organique n° 26-16 relative à la définition des étapes de mise en œuvre du caractère officiel de la l’Amazigh et des modalités de son intégration dans l’enseignement et dans d’autres domaines prioritaires de la vie publique est une étape majeure en matière de gestion de la diversité caractérisant le Maroc et d’instauration des règles préservant la dignité et les droits des différentes composantes du peuple marocain.

Dans une allocution d’ouverture de cette journée d’étude organisée par la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des Représentants en partenariat avec le ministère de la Culture et de la Communication (Département de la Culture), M. Al Aâraj a affirmé que ce projet de loi organique, qui s’inscrit dans le cadre de l’application des dispositions de l’article 5 de la Constitution, est l’aboutissement d’un important et long processus visant la réhabilitation de la langue et de la culture amazighes ; lequel processus a enregistré un tournant historique avec le Discours Royal d’Ajdir de 2001, la création subséquente de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), l’intégration de la langue amazigh dans l’éducation et les médias et d’autres mesures qui ont capitalisé des acquis, qui constituent une source de fierté et un référentiel permettant l’évaluation et l’amélioration dans une question où convergent les dimensions affectives, juridiques, scientifiques et de développement et qui exige un traitement empreint de sagesse et d’expertise.
Par ailleurs, le ministre a rappelé que le projet de loi organique n° 26-16 est l’aboutissement de cette accumulation et d’un processus de réalisations en faveur de la langue et de la culture amazighes, indiquant que ce texte de loi a été élaboré selon une approche participative, basée sur une large concertation avec les différents acteurs concernés et la prise en compte des expériences internationales en matière d’officialisation des langues.
M. Al Aâraja a indiqué que ce projet de loi organique vise renforcer la communication en langue amazighe dans les différents domaines publics prioritaires, à travers des dispositions qui se sont articulées sur les principes généraux encadrant la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe et son intégration dans les domaines de l’éducation, de la législation, du travail parlementaire, des médias, du système judiciaire, ainsi que dans les différents domaines de la création culturelle et artistique et les différents services publics.
Le ministre a précisé que cette intégration devra intervenir progressivement sur trois étapes, à savoir 5 ans, 10 ans et 15 ans au plus et ce, selon la nature des domaines objet de cette intégration et les prérequis en termes de préparation, à charge pour les départements ministériels, les collectivités territoriales, les établissements et les entreprises publics et les institutions constitutionnelles élaborent d’élaborer des plans d’action précisant les modalités et les étapes de l’intégration progressive de la langue amazighe dans les domaines concernés et ce, dans du délai ne dépassant 6 mois à compter de l’entrée en vigueur de cette loi organique.
Pour sa part, M. Habib El Malki, Président de la Chambre des Représentants, a rappelé les efforts déployés par le Maroc pour promouvoir la langue amazighe.
De son côté, M. Mohamed Mellal, Président de la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des Représentants, a fait remarquer que la constitutionnalisation de la langue amazighe s’est réalisée à la faveur de la convergence de la Volonté Royale visant à asseoir et consacrer le riche multiculturalisme marocain, avec les aspirations de la société marocaine et ses expressions politiques, civiles et culturelles.
Pour sa part, M. Ahmed Boukous, Doyen de l’Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM), a présenté des observations générales sur ce projet de loi organique, ainsi que les principes proposés par l’IRCAM dans ce cadre, notamment ceux relatifs à l’égalité entre les deux langues arabe et amazighe, l’institutionnalisation et la protection de la langue et la culture amazighes, la capitalisation sur les acquis réalisés, ainsi que le souci de veiller à l’application effective des dispositions de ladite loi organique.
Il est à signaler que les travaux de cette manifestation se sont articulés autour de plusieurs interventions qui ont porté notamment sur une analyse comparative des mécanismes juridiques d’officialisation des langues, une lecture critique du projet de loi organique relative à l’activation du caractère officielle de la langue amazighe, ainsi que la gestion institutionnelle et la gouvernance dans les lois organiques liées à l’officialisation de cette langue.

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